Avec sa décision sur le renvoi sur les pages des réseaux sociaux, le CSA se ringardise.
Décision du CSA concernant le renvoi sur les pages des réseaux sociaux : analyse du Conseil
Le Conseil a été saisi par une chaîne de télévision de la conformité à la réglementation en matière de publicité des renvois aux pages consacrées à ses émissions sur des sites de réseaux sociaux. Il considère que le renvoi des téléspectateurs ou des auditeurs à la page de l’émission sur les réseaux sociaux sans les citer présente un caractère informatif, alors que le renvoi vers ces pages en nommant les réseaux sociaux concernés revêt un caractère publicitaire qui contrevient aux dispositions de l’article 9 du décret du 27 mars 1992 prohibant la publicité clandestine.
Comme dit @Rubin : Le CSA vient de s'auto-dissoudre. Au revoir, créature du siècle dernier !
Ou comme dit @DavidAbiker : Donc si je comprends bien le CSA, on pourra plus citer Twitter ou Facebook dans une chronique en revanche citer TF1, M6 ou Inter pas de problème ?
Ou, comme l'écrit Benoit Raphaël sur son blog : "Soit le CSA ne sait pas ce qu’est une page Facebook, ni quelle est sa fonction : aller chercher les téléspectateurs là où ils sont pour leur délivrer de l’information, soit il fait preuve d’une étonnante mauvaise foi. Le CSA n’a sans doute pas suivi l’affaire DSK, durant laquelle il était impossible de ne pas citer les comptes Twitter des médias, seuls outils capables de relayer en temps réel les audiences de l’ancien directeur du FMI.
En contact direct sur Twitter : MryEmery
Surtout, le CSA n’a pas compris que, avant d’être des marques, Twitter et Facebook, sont des espaces publics où plus de 25% de la population française discutent et échangent des informations. Que l’on dit de Facebook, véritable écosystème social,qu’il se substitue à Internet. Que quand Nicolas Sarkozy reçoit Mark Zuckerberg en marge de l’eG8, il le reçoit presque comme un chef d’Etat : une communauté de 600 millions d’internautes, plus grande que la population des Etats-Unis d’Amérique. Bref, que le monde a changé.
Facebook est une place publique, un espace de marché, Twitter l’un des principaux canaux d’information du moment, le plus rapide en tout cas, où l’annonce de la mort de Ben Laden a été publiée avant les médias officiels, et que les hommes politiques préfèrent désormais au traditionnel communiqué de presse. On peut s’en inquiéter. Mais difficilement l’ignorer."