Marie Lannelongue de Glamour s'émeut que les blogueuses modes se vendent, elle oublie ses journalistes.
Glamour sort enfin un article intitulé ""Le vrai business des blogueuses de mode" dont les interviews ont été faites il y a plusieurs mois (j'en suis...) et qui n'est qu'une revisite d'une note de Géraldine Dormoy qu'elle a repris jeudi dernier sur l'Express en écho à ce papier.
Je ne reviens pas sur le fait que le journaliste ne connaissait pas le sujet et a construit son papier comme il l'a pu en mettant en exergue ce qu'il pouvait. Ce travail de béotien donne un article frais et assez simpliste. Mais bon, c'est pour Glamour.
Il y avait de la matière pourtant. Et quelle matière ! Les blogueuses mode, ces jeunes femmes en proie à la communication de tissu pour se montrer, se valoriser et finalement se vendre telle une Pandora. Dans certain cas, elles touchent même de l'argent quand ce n'est pas des kilos de cadeaux divers et variés qu'un contrôleur de l'Urssaf qualifierait sans aucun doute de rémunération imposable.
Pour avoir de l'intérêt, l'article de Glamour aurait pu aborder la réalité d'un nouveau modèle économique, la réalité de l'impact des no names sur madame michu ou en encore la réalité du quotidien schizophrénique des "putasses" comme il est définit dans l'article. Bref, y'avait de la matière. Mais bon, c'est pour les filles de Glamour.
Maintenant, il y a un truc qui me chafouine encore plus que les aléas et les divagations égotiques des blogueuses mode.
La posture de Glamour sur le sujet qui se résume dans l'édito d'une certaine Marie Lannelongue (oui, c'est elle en photo à droite), rédactrice en chef est d'une hypocrisie sans nom. Comme s'en agace Violette sur son blog : "Et puisque c’est bientôt l’heure des devoirs de vacances, je vous ("ndlr" :
elle cause à la dame patronesse de Glamour) invite à compter vos pages de pubs… non, ne vous embêtez pas avec ça,
je l’ai fait pour vous : elles sont au nombre de 42. Plus 3
« communiqués », plus ou moins l’équivalent de nos moches billets
sponsorisés, à nous les blogueuses qui ne vous inspirons plus.". Et Violette est sympa, elle n'assimile pas certains articles à de la pub déguisée ou de l'article sous influence... D'ailleurs une journaliste pigiste sous le pseudo ccjourn dans les commentaires affirme que "Quand on a 1 édito à pondre dans un mois, ca en fait des heures à
réfléchir pour écrire une telle ânerie. C’est se planter un couteau
dans le pied, se tailler les veines en direct live.".
Mais ce n'est pas tout, il est notoire que les journalistes modes reçoivent des cadeaux en-veux-tu-en-voilà, soient invitées dans tellement d'endroits élégants et lointains qu'elles ont des journées sponsorisées et je ne parle pas des abattements fiscaux pour toutes celles qui ont une carte de presse. Alors, il serait de bon ton que Marie Lannelongue balaye devant sa porte... à moins qu'au fond, ce qui l'a fait tant flipper, c'est de continuer à perdre son lectorat et les investissements publicitaires aux profits des blogueuses modes.
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