Les Frustrés 2.0
La semaine dernière, j'abordais le sujet des clans sur Twitter. Aujourd'hui, comme en écho, je vais vous raconter les frustrés 2.0.
Depuis mon entrée dans le net (1994), j'ai croisé du monde. Depuis que je joue avec les leviers du personal branding sur le net (2004), j'ai croisé de nombreux frustrés.
S'il est vrai que les outils dits 2.0 (réseaux et médias sociaux en plus des blogs) permettent à tout un chacun de prendre la parole sur le net, de dire ce qu'il croit, ce qu'il pense, ce qu'il aime ou pas, de croire en une proximité avec certains, il est plus compliqué de le faire savoir. Oui, tout dans le 2.0 permet de s'exposer, de révéler son extimité, mais parvenir à le faire savoir est aussi aléatoire que ce jeu d'enfance du "Choux fleur" qui consistait à venir écraser le pied de l'autre pour prendre le leadership... A moins d'en connaître les vrais secrets...
La première catégorie des frustrés comprend ceux qui ne tiennent pas la distance. Ils ont eu un petit succès sur une note, ils pensaient que c'était arrivé... Et paf !... Fin. Ils ont oublié que sur le net, nous courrons un marathon à la vitesse d'un sprint. Pas simple. Nombreux sont ceux qui veulent devenir quelqu'un et peu y parviennent, dans le net, comme dans la vraie vie, c'est pareil. Le bémol est le niveau d'espérance qui est beaucoup plus fort sur le net du fait de la simplicité de la prise de parole. D'ailleurs, on peut rajouter à ce groupe, ceux qui croient que leur "réseau" est puissant alors qu'en fait, non. Le lobbying est un talent.
La deuxième catégorie est celle des communicants qui sous des airs de "mais non, je ne me mets pas en avant" sont jaloux de la réussite d'un personal branding bien maitrisé par autrui, l'exemple le plus parlant a été mon pote Loïc Le Meur qui a été vilipendé par de nombreux cons. Il reste toujours le premier puisque les médias classiques continuent à le considérer comme tel (dernière fois en date, samedi sur France Info). Et c'est où la réalité confirme ses droits. Le pourvoir n'est pas d'avoir un média, mais que son média soit repris par les autres médias...
La troisième catégorie de frustrés sont ces journalistes qui flippent pour leur corporation et qui refusent le métissage avec des impétrants issus du net. Ouais, comme des réac'. C'est là où l'on voit que quelqu'un est dépassé... quand il refuse l'originalité. D'ailleurs, il est marrant de voir que les frutrés 2.0 sont souvent d'anciens journalistes obligés de basculer dans le monde du web pour être soit dans le mood actuel, soit juste pour bosser. Parfois, les jeunes journalistes leur emboitent le pas.
La quatrième catégorie de frustrés est cette population transgénération, transprofessionnel, transtout, qui a besoin pour exister de dénigrer ceux et celles qui ont plus qu'eux. En tout. C'est comme cela, c'est bêtement humain. Sur le net, cela se lit par des allusions, des échanges, des discussions en "real life". Oui, cela nourrit la rumeur. Les fameux aussi "No Comment" qui donne un genre, mais qui révèlent la frustration. Il est de bon ton de détester certains. Surtout si on ne les connait pas. Cette catégorie est la plus importante du net.
La cinquième catégorie de frustrés est une catégorie 100% féminine. Les fausses bonnasses, celles qui aguichent à coups de photos à angles savants pour appâter, mais qui en vérité sont loin d'être des canons de beauté. Elles doivent être frustrées, j'ose imaginer, par cette réalité. Dans la même veine, les modasses racontent ce qu'elles peuvent en espérant, voire en se disant, qu'elles sont plus fortiches que les Burki and co. Elles ont souvent raison mais voilà, elles sont les loooseuses, car il y a très peu d'élues pour encore plus d'appelées.
Maintenant, au milieu de tous ces gens qui font trop de bruits, vous allez trouver des gens bath'.
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