Puisque tu vas me laisser
De silences étendus en silences éperdus, nous savons que la séparation viendra quoiqu'il arrive. Lutter contre une telle évidence est sans doute une ineptie. Oui, chacun va, qui avec sa copine, qui avec son copain, ou techniquement comparable, se séparer de son autre. L'espérance d'aller jusqu'au bout de la vie ensemble est l'espérance la plus folle.
Au début tout va bien, on se dit qu'on s'aime. Et puis, tout vient foutre le bordel. Soi d'abord, les autres ensuite, les tentations enfin. Dans le désordre aussi. Alors, on se culpabilise en se disant mais non faut pas agir ainsi. C'est mal. Nos parents ne seraient pas fiers de nous. D'autant plus s'ils sont morts. Et puis une génération passe. On oublie les petits mots laissés "tu dormais si bien mon amour que je n'ai pas osé te réveiller, je t'aime et j'embrasse ton cul".
Et puis, un jour on sait qu'on va partir. Mourir. Même si vivre d'espoir fait vivre, la course effrénée vers le néant est certitude. La seule. Alors combien de temps nous reste-t-il à vivre notre relation ? Combien de temps nous reste-t-il à vivre ? Faut-il passer au-dessus de certitude le temps de la vie ? Et donc vivre de tout. De tous. Qu'est-ce qui justifie l'enfermement dans une posture sociale ? Qu'est-ce qui nous oblige à nous soumettre à un rythme social ?
Alors puisque tu vas me laisser, profitons de nous aujourd'hui.
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